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354 [i588] journal
de Chastillon avoit fait tout ce qu'il avoit pu pour ruiner l'Eglise catholique, apostolique et romaine; mais que celui-cy la maintiendroit et retabliroit en sa propre splendeur et dignité. Sur ce nouveau sainct de roy de M. de Faye, on sema au Palais le distique suivant :
Quis neget Henricum miracula prodere mundo, Qui f edt montent qui modo vallis erat?
Ce même jour, on sema à Paris plusieurs vers, paraiy lesquels sont ces quatre, qui font allusion au nom de Valette :
Chacun dit': Je voudrois estre Maintenant auprès des rois, Possible que je pourrois De valet devenir maistre.
Ce même jour, mourut à Geneve le duc de Bouillon (x\ pareil jour de sa naissance, et la vingt-cinquième année de son âge.
En même-tems, et en la même ville, moururent Clair-vaut Du Vau et plusieurs autres de qualité, soit de fatigue à la conduite des reistres, soit de poison, selon l'opinion de beaucoup.
En ce tems, le Roy averti de tout ce que faisoit la duchesse de Montpensier (a) contre lui et son Etat, lui
(-) Le duc de Bouillon : Guillaume-Robert de La Marck, duc de Bouillon et souverain de Sedan; il ne laissa pour héritiere qué Charlotte de La Marck sa soeur. Par son testament, il ordonna qu'elle ne pourroit se marier que du consentement du roi de Navarre, du prince de Condé et du duc de Montpensier. En octobre i5qi , elle épousa Henri de La Tour, qui devint duc de Bouillon. — (-) La duchesse d» Montpensier ; Catherine de Lorraine, fille de François de Loiraiiie, v duc de Guise, „tué par Poltrot en 1563. Elle étoit soeur da duc et dn
cardinal de Guise, et du duc de Mayenne. Elle avoit époosé en 1570 Louis n de Bourbon, duc de Montpensier.
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